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Bon.
J'ai mis vraiment beaucoup de temps à lire ce livre, le manque de temps a eu comme conséquence que je n'ai pas vraiment réussi à "entrer" dans l'histoire.
Certains passages peuvent paraître un peu long, l'écriture est peut-être un peu compliquée (ça ne se lit pas vite), mais vraiment très agréable.
L'histoire, celle de cet homme Harry Haller, est l'histoire de la vie ; c'est très philosophique et il ne faut pas s'attendre à une jolie petite histoire.
Enormément de réflexions philosophiques (j'ai fait le plein de citations !
).
Je ne le conseille pas comme "livre de détente", mais si vous avez du temps, et l'envie, il vaut le détour. Hermann Hesse n'a pas été prix Nobel pour rien.
Il est certain que je le relirai un jour si j'ai l'occasion.
Quelques citations :Cependant la vie la plus douloureuse a encore ses heures ensoleillées et ses petites fleurs de bonheur parmi les sables et les pierres.
Je n’étais pas pressé, ma résolution de mourir n’était pas le caprice d’une heure, elle était un fruit mûr, à point, lentement accru et alourdi, doucement balancé par le vent du destin, dont le souffle prochain le ferait tomber.
Elle était la petite lucarne, la fente minuscule dans mon antre noir de terreur. Elle était la délivrance, le vent du large. Elle devait m’apprendre à vivre ou m’apprendre à mourir ; elle devait, de sa belle main ferme, effleurer mon cœur glacé, afin qu’au contact de la vie il refleurît ou tombât en ruines.
Je palpais dans ma poche tous les mille et mille échecs de l’échiquier de la vie, j’en devinais, bouleversé, le sens ; j’étais prêt à recommencer une fois de plus la partie, à en goûter de nouveau les tortures, à frémir devant son absurdité, à retraverser encore et toujours l’enfer qui était en moi.
Un jour, je saurais jouer la partie d’échecs. Un jour j’apprendrais à rire.